Eliott Sarthou : La réussite d’un pur produit BLR

Longtemps, il a rêvé de ce moment. Le 14 juin 2025, Eliott Sarthou est devenu champion de France en ceinture noire. Trois combats, trois soumissions. Et une trajectoire singulière : celle d’un combattant façonné du premier jour par son club.

Une trajectoire construite pas à pas

À seulement 23 ans, Eliott Sarthou est déjà un visage bien connu sur les podiums français. Depuis ses débuts il y a neuf ans, il n’a jamais changé de tatami : la salle BLR Jiu-Jitsu, sous l’égide de Kenji Sette-Matsushima et Reda Hamzaoui.

Membre de l’équipe de France depuis trois saisons et représentant la GF Team à l’international, Eliott incarne la fidélité dans le monde du jiu-jitsu brésilien.

« J’ai passé mon enfance ici. Ce club m’a beaucoup donné. Il m’a fait grandir. Il m’a fait devenir ce que je suis. »

Quand est venu le moment de recevoir la ceinture noire, tout s’est fait dans la continuité. Kenji Sette-Matsushima le dit lui-même :

« Ça fait plaisir de remettre une ceinture 100% faite maison. C’est mon but : former les gens, pas les récupérer ailleurs. »

Pour Eliott Sarthou, cette fidélité est un socle. Dans un sport où les changements d’académie sont fréquents, il incarne l’idée qu’on peut tout construire dans la durée, entouré des mêmes mentors.

La confiance du coach, la confiance en soi

Recevoir la ceinture noire quelques jours avant les Championnats de France : un signe de confiance autant qu’un défi. Beaucoup auraient préféré « assurer » en finissant la saison en marron. Pas lui.

« Si on lui a donné, c’est qu’il est prêt, » tranche Kenji. « Quand on donne une ceinture, peu importe la couleur, c’est qu’on estime que les gens sont prêts pour le challenge. »

Eliott Sarthou, lui, n’a pas douté :

« J’ai fait beaucoup de compétitions cette année, parfois avec de la frustration. Mais je sais que j’ai le niveau. Je voulais venir le prouver. »

Sa détermination transparaît dans chaque mot. Pas de forfanterie, mais une conviction tranquille : c’est maintenant que ça commence.

Trois combats, trois soumissions

Sur les tatamis des Championnats de France 2025, il n’a laissé aucun doute.

  • Quart de finale : passage de garde, soumission avant la mi-combat
  • Demi-finale : prise de dos, soumission avant la mi-combat
  • Finale : un combat un peu plus accroché… mais encore une finalisation avant la mi-combat

En quelques heures, Eliott Sarthou confirme qu’il n’est pas seulement « prometteur ». Il est déjà redoutable.

« Ça confirme que je ne suis pas un lambda. Même si je viens de passer la ceinture noire, j’ai soumis tout le monde. Maintenant, il faut montrer ça à l’international. »

La fierté mesurée d’un compétiteur exigeant

Sur le podium, la médaille d’or au cou, Eliott Sarthou savoure. Mais sans euphorie.

« Je me suis imaginé ce moment quand j’étais petit. Porter les kimonos que je voyais en photo. Être sponsorisé. Être en équipe de France. Maintenant, c’est normal. Ça fait partie du chemin. »

Sa lucidité force le respect :

« Notre objectif, c’est de gagner. Si on gagne, félicitations. Puis on vise au-dessus. C’est juste une étape. »

Des ambitions mondiales décomplexées

Car Eliott Sarthou ne cache pas ses ambitions. Son objectif ? Rien de moins que devenir « le meilleur français de tous les temps ».

« Mon objectif, c’est d’être le meilleur français de tous les temps. Pour ça, il faut gagner des titres en ceinture noire. Si je me suis lancé là-dedans, c’est que je savais que j’allais continuer jusqu’à la noire et qu’à la noire, c’est là que ça allait exploser. »

Une ambition qui pourrait sembler démesurée, mais qu’il assume pleinement :

« Je veux tout donner pour devenir champion du monde ceinture noire et devenir le premier français à le faire. »

La suite : Brésil et conquête internationale

À peine le titre conquis, Eliott Sarthou se projette déjà. Dans quelques jours, il s’envolera pour le Brésil. Un mois d’entraînement et de compétitions, pour se mesurer aux meilleurs et préparer les prochaines échéances IBJJF.

« Là maintenant, je veux partir pour un mois au Brésil, m’entraîner, faire des compétitions pour revenir au max de ma forme. Il faudra faire les Opens pour se qualifier aux Europes. J’ai super hâte de rentrer dans le grand bain avec les plus grands. »

La route est tracée : après ce titre de champion de France, place à la conquête des tatamis internationaux.

La fierté d’un club

Cette victoire d’Eliott Sarthou est aussi celle de BLR Jiu-Jitsu. Avec Reda Hamzaoui champion de France en -100kg, le club peut se targuer d’avoir formé deux champions de France adultes.

« Je pense qu’il y a un seul club où il y a eu deux champions de France en adulte, c’est chez nous. Ça se trouve il y en a d’autres, mais en tout cas c’est fort. »

Une réussite qui valide l’approche du club : former plutôt que recruter, faire grandir plutôt que récupérer.

💭 Conclusion

Le 14 juin 2025, Eliott Sarthou est devenu champion de France en ceinture noire. Un accomplissement, mais surtout un tremplin. La suite se jouera au Brésil, puis sur les plus grandes scènes mondiales.

Chez BJJ-Rules, on suivra avec attention l’ascension de ce compétiteur 100% formé maison, qui veut plus que des titres : laisser son empreinte sur l’histoire du jiu-jitsu français.

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