Jiu-jitsu Brésilien: tout savoir sur l’arbitre

Vous pensez que vous pouvez répondre directement au quiz sans lire ce premier article ? Alors c’est par ici !

Si vous n’avez pas 10/10 (25/25 en fait !), on se revoit dans quelques minutes !


1/ L’autorité de l’arbitre de Jiu-jitsu Brésilien :

Dans les règles du jiu-jitsu brésilien (JJB), l’arbitre est l’autorité suprême lors d’un combat (1.1.1) et sa décision concernant le résultat de chaque combat est finale et incontestable (1.1.2).

Cependant, dans certaines circonstances spécifiques, le résultat du combat peut être modifié (1.1.3).

Par exemple:

  • Si le score a été mal lu

  • Si l’athlète déclaré vainqueur a utilisé une technique illégale que l’arbitre n’a pas vue

  • Ou si l’athlète a été disqualifié par erreur alors qu’il utilisait une technique autorisée.

Si l’arbitre a disqualifié l’athlète par erreur avant qu’il ne soumette son adversaire, l’athlète appliquant la soumission reprendra le combat au centre de l’aire de combat et recevra deux points.

Lorsque l’athlète soumis abandonne avant l’interruption et la disqualification, l’arbitre déclare l’athlète disqualifié par erreur comme le vainqueur.

Si une modification du résultat est nécessaire (1.1.4), l’arbitre peut consulter le directeur d’arbitrage, mais la décision finale quant à la modification ou non du résultat revient toujours à l’arbitre du combat.

Le directeur d’arbitrage doit consulter la table centrale de la compétition pour s’informer de l’avancement du tableau et ne peut autoriser une modification du résultat que si le tableau n’a pas encore avancé au combat suivant.


2/ L’organisation de l’arbitrage dans le Jiu-jitsu Brésilien :

Dans une compétition de JJB, les organisateurs peuvent décider de nommer trois arbitres pour un combat, si nécessaire (1.2.1).

Dans ce cas, deux arbitres de coin sont assis aux coins opposés de l’aire de combat et exercent les mêmes pouvoirs que l’arbitre central.

Au moins deux des trois arbitres doivent confirmer tous les points, avantages ou pénalités accordés.

  • Si les arbitres de coin sont d’accord avec l’arbitre central, ils doivent rester assis sur leurs chaises.

  • Si l’arbitre central et les arbitres de coin sont en désaccord, les arbitres de coin doivent se lever et signaler les points, avantages et pénalités à attribuer ou à soustraire en utilisant les gestes prédéfinis dans le règlement.

  • Les arbitres retiendront la décision intermédiaire s’il y a un désaccord entre eux sur les points attribués pour un même mouvement.

Dans le cas où un athlète accumule quatre pénalités pour une faute sérieuse ou un manque de combativité, l’arbitre peut décider de le disqualifier en faisant le geste correspondant à la pénalité pour faute sérieuse avant d’arrêter le combat.

  • Si au moins un des arbitres de coin effectue également ce geste, cela confirme la décision de l’arbitre et lui permet d’arrêter le combat.

De même, si l’arbitre décide de disqualifier un athlète pour une faute grave, il fera le geste correspondant avant d’arrêter le combat.

  • Si au moins un des arbitres de coin effectue également ce geste, cela confirme la décision de l’arbitre et lui permet d’arrêter le combat.

Cas d’égalité entre deux combattants :

En cas de match nul, l’arbitre placera les deux athlètes dans leur position de départ, puis il fera deux pas en arrière et signalera aux arbitres de coin de se lever.

Après que les arbitres se soient levés, l’arbitre central fera un pas en avant avec sa jambe droite, et les trois arbitres lèveront leur bras droit ou gauche pour indiquer leur choix pour déterminer le vainqueur.

L’arbitre central déclarera vainqueur le combattant sélectionné par la majorité des trois arbitres.

Si nécessaire (1.2.2), l’IBJJF peut utiliser deux arbitres additionnels qui ont accès à la vidéo pour corriger les points, avantages et pénalités attribués par l’arbitre central, leur décision est alors incontestable.


3/ Les responsabilités de l’arbitre pendant un match de compétition de Jiu-jitsu Brésilien :

A- Lors d’un combat de Jiu-Jitsu brésilien (JJB), l’arbitre a plusieurs responsabilités importantes :

  • Tout d’abord, il doit convoquer les athlètes sur le tatami pour commencer le combat (1.3.1).

  • Avant le début, l’arbitre doit effectuer une vérification finale pour s’assurer que toutes les exigences sont respectées, comme les vêtements et l’hygiène (1.3.2).

  • Lors du combat, l’arbitre doit placer les athlètes dans l’aire de combat en fonction de la couleur de leur kimono (1.3.3).

B- Indiquer les points des athlètes:

Pendant le combat, l’arbitre doit signaler les points accordés à chaque athlète.

  • Si l’athlète à droite de l’arbitre obtient des points, l’arbitre doit lever son bras droit avec un brassard jaune et vert.

  • Si l’athlète à gauche de l’arbitre obtient des points, alors l’arbitre doit lever son bras gauche sans brassard.

C- Les couleurs de kimono (1.3.4):

  • Si les deux athlètes portent la même couleur de kimono, l’arbitre place le premier athlète à sa droite et lui attribue une ceinture jaune et verte pour l’identifier.

  • Si un athlète porte un kimono blanc et l’autre un kimono bleu royal, l’athlète avec le bleu royal doit se placer à droite de l’arbitre.

  • Quand un athlète porte un kimono noir et l’autre un kimono bleu royal, l’athlète avec le kimono bleu royal doit se placer à droite de l’arbitre.

  • Si un athlète porte un kimono noir et l’autre un kimono blanc, l’athlète avec le kimono noir doit se placer à droite de l’arbitre.


4/ L’arbitrage et l’aire de combat dans le Jiu-jitsu Brésilien

L’arbitre a plusieurs responsabilités durant un combat.

Tout d’abord, il doit commencer le combat (1.3.5) et intervenir si nécessaire pendant le combat (1.3.6).

Il doit également s’assurer que les athlètes restent à l’intérieur de l’aire de combat et combattent correctement (1.3.7).

Sortie de tatami :

  • Si 2/3 du corps d’un athlète se trouvent en dehors de l’aire de combat dans une position stable au sol, l’arbitre doit arrêter le combat, noter la position des athlètes et reprendre le combat au centre de l’aire de combat dans les mêmes positions.

  • Quand 2/3 du corps des athlètes sont en dehors de l’aire de combat dans une position non stabilisée au sol, (sauf en cas d’amenée au sol en cours), l’arbitre arrête alors le combat : les athlètes redémarrent alors debout, au centre du tatami.

  • Si un athlète a réussi une prise de soumission en dehors de la zone de sécurité, alors l’arbitre ne doit pas interrompre le match.

Avantages et points:

  • Quand un athlète est en tentative de soumission mais que son adversaire se défend en sortant de la zone de sécurité, l’arbitre doit arrêter le match et le redémarrer au centre de la zone de combat avec les athlètes debout. Dans ce cas, si l’arbitre estime que l’athlète en défense a initié le mouvement qui a conduit à la sortie de la zone de combat, l’arbitre doit signaler l’ajout de 2 points au score de l’athlète qui a effectué la tentative de soumission.

  • Si un athlète emmène son adversaire dans la zone de sécurité en tentant de stabiliser une position rapportant des points, l’arbitre doit attendre que l’athlète stabilise la position pendant 3 secondes avant d’arrêter le match et d’attribuer les points. Si l’athlète maintient la position pendant 3 secondes, l’arbitre lui attribue les points et fait redémarrer les athlètes debout au centre du tatami.

  • Les arbitres doivent arrêter tout mouvement des athlètes au-delà de la zone de sécurité et les ramener en position debout au centre de la zone de combat.

  • Si le combat sort de la zone de combat en raison du mouvement d’un athlète effectuant une prise de soumission, l’arbitre ne doit pas ajouter deux points après l’arrêt du combat. À la place, l’arbitre peut donner un avantage en fonction de la proximité de la prise de soumission, en respectant les règles d’avantages.

Sécurité et sanctions:

Il est du devoir des arbitres qui supervisent les matchs de la catégorie des moins de 12 ans de protéger la colonne vertébrale des athlètes en se positionnant derrière l’enfant lorsqu’il est soulevé du sol par l’adversaire, comme dans le cas d’un triangle ou d’une garde fermée (1.3.8).

Le devoir de l’arbitre est de signaler chaque pénalité, avantage ou point marqué par chaque athlète (1.3.9).

Il appartient à l’arbitre de punir et de disqualifier les athlètes (1.3.10):

  • Lorsqu’un athlète effectue un mouvement non intentionnel, qui place l’adversaire dans une position illégale et qu’aucun athlète n’a de soumission en cours, l’arbitre doit arrêter le combat et replacer les athlètes dans leur position régulière. L’arbitre redémarrera ensuite le combat en punissant l’infraction.

  • Lorsqu’un athlète effectue un mouvement non intentionnel, qui place alors l’adversaire dans une position illégale et qu‘un athlète a une soumission en cours, l’arbitre appliquera la pénalité sans arrêter le combat.

  • Lors d’un single leg avec la tête vers l’extérieur, pour une tentative de takedown ou toute autre prise venant du sol, avec les athlètes à genoux ou avec un mouvement de balayage, l’arbitre doit agir de la manière suivante:

Pour les divisions des jeunes et des ceintures blanches, l’arbitre arrêtera le combat. Il redémarrera le match avec les deux athlètes debout. Aucune pénalité ne sera donnée à aucun des athlètes.

-Pour les autres divisions, l’arbitre ne doit pas intervenir dans le match.

Autres responsabilités de l’arbitre :

Enfin, l’arbitre a plusieurs responsabilités lors d’un match (1.3.11 /…/ 1.3.14):

Tout d’abord, il doit appeler le personnel médical sur le tatami si nécessaire.

Ensuite, il doit mettre fin au match à la fin du temps réglementaire et annoncer le résultat du match.

Enfin, l’arbitre doit lever le bras du vainqueur du match pour le désigner comme gagnant, même si deux athlètes de la même académie s’accordent sur le résultat.


Vous pouvez retrouver toutes ces règles dans le règlement officiel de l’ibjjf, sur le site de l’ibjjf !

Si vous voulez jouer au quiz correspondant à ce premier article, c’est par ici : Quiz Arbitrage 1


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