🔁 Dans l’épisode précédent…
Après la victoire surprise d’Isaac Doederlein face à Keith Krikorian, l’épisode 3 nous emmène dans un tout autre duel : celui des welterweights entre Davis Assare (seed #3, Team Musumeci) et Austin Oranday (seed #6, Team Gabriel). Un affrontement explosif entre deux jeunes talents affamés, aux styles opposés et aux histoires touchantes.
Deux origines, une même obsession
Austin Oranday : le Texan pur jus
Dès les premières secondes, l’épisode nous plonge dans le quotidien d’Austin, jeune black belt de 26 ans, coach et entrepreneur à Lumberton (Texas). Passionné de tir et de chasse, amoureux de son État, il incarne l’esprit “Lone Star” à fond.
“Je suis né et j’ai grandi pour être fier d’où je viens. Le Texas, c’est dans mon âme.”
Mais derrière cette façade de dur à cuire, on découvre un vrai entrepreneur familial : il a ouvert sa première salle à 17 ans avec son frère Damian, soutenu par leur beau-père Aaron qui a cru en leur vision. Aujourd’hui, l’aventure Oranday Bros JJ compte deux salles dans le Sud-Est du Texas.
Twist familial inattendu : Carlos Henrique, l’un des combattants lightweights du tournoi, est son beau-frère ! “Je plaisante toujours avec ma sœur en lui disant que la meilleure chose qu’elle ait jamais faite, c’est de l’épouser, parce que ça m’a donné un partenaire d’entraînement extraordinaire.”
Austin aborde le combat avec confiance : “C’est le meilleur match possible pour offrir un scrap phénoménal.” Objectif clair : imposer son jeu de jambes dans l’octogone.
Davis Assare : du ghetto d’Oslo aux tatamis d’Austin
Face à lui, Davis, 23 ans, incarne une tout autre trajectoire. Né à Stavanger en Norvège de parents ghanéens, il a grandi dans un quartier multiculturel d’Oslo.
“Notre quartier était composé de beaucoup d’étrangers, d’autres Noirs ou Arabes. C’était cool parce que j’ai grandi avec d’autres personnes qui vivaient la même chose que moi, ce clash culturel.”
Son parcours JJB démarre par hasard : son frère Jeffrey, fan de MMA, le pousse à s’inscrire dans une salle. Davis signe un engagement d’un an… sans même fouler les tapis le premier jour ! Mais dès le lendemain, c’est le déclic total.
En 2022, Davis fait le grand saut : il s’inscrit dans une université d’Austin uniquement pour pouvoir s’entraîner avec Gordon Ryan et John Danaher chez Kingsway Jiu-Jitsu. Une ascension fulgurante pour ce purple belt qui rivalise avec les meilleurs black belts mondiaux.
“J’ai tout étudié en regardant les DVDs de John Danaher. Mon coach, tout le monde sait qui c’est. Il est reconnu comme le meilleur coach au monde.”
Team building : quand les équipes se découvrent
L’épisode 3 marque un tournant dans la présentation des équipes, révélant leur côté humain avec une profondeur inédite.
Team Gabriel : la révélation du “petit coach costaud”
Moment culte de l’épisode : le concours de bras de fer improvisé à la villa ! Alors que l’équipe Gabriel commence à se chambrer gentiment, quelqu’un lance : “Hey coach, on fait un bras de fer !”

Rerisson, physiquement le plus petit, accepte le défi. Et là… surprise totale ! Il écrase successivement tous ses athlètes, y compris Andrew Tackett, pourtant imposant physiquement.
“Ce mec est petit mais fort comme un bœuf ! Il a gagné notre respect après ça. On s’est dit : ‘OK, c’est notre mec, c’est notre mec !'” raconte Gianni Grippo, encore impressionné.
Cette séquence révèle une équipe Gabriel en pleine construction de son identité collective, contrairement à Team Musumeci déjà rodée.
Team Musumeci : l’efficacité par la convivialité
De son côté, Mikey perpétue sa tradition : “J’emmène mon équipe manger ensemble parce que je pense que mon équipe est une famille, et une famille doit manger ensemble.”
L’alchimie Mikey-Davis fonctionne à merveille : “J’ai immédiatement connecté avec Davis. C’est un nerd comme moi, on s’entend super bien. J’ai su instantanément que je voulais ce gars dans mon équipe.”
Cette complicité se traduit par une préparation minutieuse, où Mikey étudie chaque détail du jeu d’Austin pour optimiser la stratégie de Davis.
Pré-combat : psychologie et respect
L’ambiance reste bon enfant malgré les enjeux. Austin lance avec le sourire : “Je vais essayer de le soumettre en 30 secondes.”
Davis, imperturbable : “Il dit probablement beaucoup de trucs intelligents. Tu devrais lui demander pourquoi il dit ça !”
Cette légèreté cache une préparation sérieuse des deux côtés. À la pesée officielle :
- Davis Assare : 170 lbs
- Austin Oranday : 169.2 lbs
Les deux hommes affichent une confiance sereine, conscients de l’opportunité historique qui s’offre à eux.
Le combat : masterclass tactique en temps réel
Premier round : exécution parfaite du game plan
Dès l’engagement, Davis applique la stratégie Musumeci à la lettre. Son approche illustre parfaitement l’évolution moderne du jiu-jitsu de compétition :
Phase 1 – Prise d’information : Davis attaque immédiatement avec un takedown explosif, forçant Austin à réagir et révélant ses automatismes défensifs.
Phase 2 – Adaptation en temps réel : Fidèle aux conseils de Mikey (“Torso legs ! Torso legs !”), Davis cible méthodiquement la jambe droite d’Austin, sa faiblesse identifiée en préparation.
Phase 3 – Finalisation clinique : Lorsque l’ouverture se présente, Davis verrouille un footlock d’école. Austin résiste quelques secondes mais finit par taper, submergé par la douleur.

Victoire de Davis Assare par soumission (footlock), premier round.
L’octogone, game changer tactique
Ce combat démontre l’impact de l’octogone sur les stratégies. Comme l’avait prédit Austin : “L’octogone va vraiment décourager les gars de fuir. Quand tu veux amener quelqu’un au sol, tu le pousses contre l’octogone et il doit revenir vers toi.”
Davis utilise parfaitement cette contrainte spatiale, empêchant Austin de créer de la distance pour neutraliser le footlock.
Fair-play et vulnérabilité : l’autre visage de la compétition
Austin sort du combat en boitant visiblement, la douleur au pied étant manifeste. Sa réaction illustre parfaitement l’esprit du jiu-jitsu :
“Il m’a pris par surprise. J’ai pu récupérer ma garde, mais il a mis une pression énorme. Puis mon pied a lâché. Dès qu’il a relâché, j’ai senti toute la douleur.”
Davis, de son côté, fait preuve d’une maturité remarquable : “Ce n’était pas sa faute. Il cherchait la soumission aussi fort qu’il pouvait. C’est un sport dur.”
Cette séquence post-combat révèle la dimension humaine souvent occultée des sports de combat : la vulnérabilité, l’acceptation de la défaite, et le respect mutuel au-delà de la compétition.
Analyse BJJ-Rules : l’intelligence stratégique moderne
Ce combat illustre plusieurs évolutions majeures du jiu-jitsu contemporain :
1. La préparation data-driven
Mikey résume parfaitement : “J’ai dit à Davis qu’Austin avait tendance à se faire prendre sur sa jambe droite. Il a vu la jambe droite d’Austin exactement comme prévu et il a pu exposer ce footlock vraiment serré.”
Cette approche analytique, basée sur l’étude vidéo systématique, devient la norme au plus haut niveau.
2. L’impact du format 3 rounds
Contrairement aux formats traditionnels, l’urgence du système à rounds pousse les athlètes à prendre plus de risques, créant des opportunités de soumission précoces.
3. L’octogone comme variable tactique
L’espace confiné transforme fondamentalement les stratégies, favorisant la pression constante et punissant les tentatives de fuite.
💭 Réflexions et perspectives
Davis : “Je voulais juste gagner le match. Je n’ai pas réfléchi à la manière. Le fait que j’aie pu le soumettre était super cool. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour être ici.”
Austin : “J’ai travaillé 16 ans pour concourir sur une scène comme celle-ci et montrer mon jeu au monde entier. C’était ma chance.”
Ces témoignages révèlent l’enjeu émotionnel colossal de cette compétition, bien au-delà des aspects purement sportifs.
Le point BJJ-Rules
Ce qu’on retient de cet épisode :
- Évolution narrative : La série gagne en profondeur humaine tout en maintenant l’intensité sportive
- Coaching moderne : La préparation tactique ciblée devient déterminante dans les compétitions de haut niveau
- Dynamiques d’équipe : Team Gabriel trouve son identité, Team Musumeci confirme sa maturité
- Impact de l’octogone : Le format spatial influence drastiquement les stratégies
- Spectacle et authenticité : Road to the Title réussit l’équilibre entre divertissement et vérité sportive
📅 Demain : l’explosion lightweight, ufc bjj épisode 4
L’épisode 4 s’annonce électrisant avec le duel Carlos Henrique (Team Musumeci, seed #4) vs Gianni Grippo (Team Gabriel, seed #5).
D’un côté Carlos, le beau-frère d’Austin, méthodique et technique. De l’autre Gianni Grippo, black belt de Marcelo Garcia, véritable légende vivante du jiu-jitsu, connu pour son jeu de garde révolutionnaire et sa capacité à créer la magie dans les moments cruciaux.
Le teasing montre déjà une ambiance détendue avec une soirée bowling, avant que les choses sérieuses ne reprennent. “Harrison et moi, on va parier de l’argent à chaque round pour qu’un de nos gars sorte de là” annonce Mickey, entre malice et défi !

🎯 Votre pronostic ? La jeunesse de Carlos pourra-t-elle contenir l’expérience et le génie de Gianni ?
💬 Et vous, plutôt Team Davis (stratégie froide) ou Team Austin (instinct texan) ? Dites-le-nous en commentaire !
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